Mercedes Classe R, R comme roborative ?
Crédit photo : larevueautomobile.com
Comment « classer la Classe R » dont le président de Daimler Chrysler France a dit récemment qu’elle ouvrait un nouveau segment particulièrement innovant ?
Est-ce un break, est-ce un monospace, est-ce un 4 x 4, ou tout à la fois ? Disons qu’il s’agit d’un cross over plus haut qu’un break mais plus bas qu’un 4 x 4, et à 4 roues motrices ! Une première constatation : la Classe R n’aime pas la ville pour cause de taille inhabituelle : 5,16 mètres en version longue. La largeur est de 1,93 mètre. Autrement dit, n’essayez pas de vous garer dans un parking souterrain, sauf à trouver… deux places. Ces dimensions XXL se retrouvent à l’intérieur avec 3 rangées de… 2 sièges, style classe Affaires.
Le range-bouteilles accueille un flacon, non pas d’un demi-litre comme le veut la norme standard, mais carrément d’un litre. La conduite d’un tel véhicule reste assez facile dès que l’on a intégré ses mensurations dans son champ visuel. Le levier de vitesses, seul objet de petite taille dans cette Classe R, se trouve derrière le volant. Il commande une boîte automatique à… 7 vitesses.
Une astuce digne d’intérêt : en appuyant sur l’extrémité de la commande, on enclenche automatiquement le frein à main. Le moteur 320 CDI n’est pas trop à la fête pour mouvoir les 2,245 tonnes de ce cargo roulant. Il ne vous viendrait pas à l’idée de vous engager dans une épreuve de slalom spécial. La Classe R est plutôt du genre ski de fond. On lui reconnaîtra un appétit plus que raisonnable puisque nous n’avons jamais dépassé les 10 litres de gazole aux cent kilomètres. On l’a deviné, notre impression reste assez mitigée, non pas que la voiture soit mauvaise (d’ailleurs Mercedes n’a jamais produit de mauvais modèle), mais parce que l’on se demande quelle clientèle est visée. La Classe R est à l’évidence faite pour rouler plutôt dans l’Arizona que dans le quartier de l’Opéra.
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