Louis Vuitton : payer pour ne pas être copié !
Crédit photo : lexpress.fr
L’une des marques les plus contrefaites ?
Louis Vuitton ! Pourtant, ce n’est pas faute pour le fabricant de tout faire pour s’y opposer : chaque année, le maroquinier français consacre des millions d’euros à lutter contre la copie… Et il n’est pas le seul. En moyenne, les grandes marques de luxe dépenseraient 1 à 4 % de leur chiffre d’affaires pour « contrer » la contrefaçon. Chez Vuitton, du personnel est même embauché à cette fin : plus de 100 personnes – avocats, spécialistes de la marque, investigateurs – sont sur le pied de guerre pour traquer les contrefacteurs. Principaux ennemis du maroquinier français, les Asiatiques… À Shanghai et Hong Kong notamment, les marchés qui regorgent de sacs contrefaits de la fameuse marque se multiplient dans une quasi-impunité. Pour riposter, tous les moyens sont bons, même s’ils se révèlent, à leur tour, illégaux.
Ainsi, dans ses boutiques, Vuitton limite-t-il les achats des Asiatiques à deux produits par client… Raison officielle : nous manquons de stocks. Ou bien : nos boutiques implantées en Asie pratiquent des prix plus élevés, nous les protégeons… En réalité, plafonner les ventes aux Asiatiques reflète sans doute le souci de ne pas alimenter les réseaux de contrefacteurs… Il suffit de se promener aux abords de la boutique des Champs-Élysées à Paris pour comprendre. Des Chinois abordent les Occidentaux et leur demandent d’aller leur acheter le « dernier Vuitton » contre rémunération (vécu !). Si vous acceptez, ils vous glissent dans la main de l’argent liquide. Mais dans la boutique, on connaît la combine : des vigiles en civil sont postés dans tout le périmètre pour débusquer les acheteurs asiatiques et leurs complices du moment. Vous êtes donc repéré… et sermonné par le responsable du magasin : « Vous contribuez à blanchir de l’argent sale ! » Vraiment ? Reste que la célèbre marque, malgré la contrefaçon, n’est pas pour autant au bord de la faillite ! Véritable poumon pour le groupe de luxe LVMH, le maroquinier assure près de 60 % de ses profits… Et continue d’afficher une croissance à deux chiffres !
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