Sécurité au travail : les chutes et glissades de plain-pied
Nul n’est à l’abri de glisser et de chuter malencontreusement durant ses heures de travail. Cependant, ces chutes représentent un vrai risque pouvant avoir des conséquences graves, parfois même fatales, pour les salariés victimes. Pour lutter efficacement contre les chutes de plain-pied, il est nécessaire de proposer une démarche de prévention adaptée. Le point.
Accidents de plain-pied, définition
Les glissades, trébuchements, pertes d’équilibre et autres faux-pas sur une surface dite plane sont regroupés sous l’expression « accidents de plain-pied », et ce même s’il n’y a pas eu de chute, la victime ayant pu avoir retrouvé l’équilibre.
Ne sont prises en considération que les surfaces ne présentant aucune rupture de niveau ou présentant des ruptures de niveaux réduites (trottoir, marches, plan incliné…).
Les pertes d’équilibre entraînant des chutes depuis un escabeau, une échelle ou un échafaudage, ne sont pas considérées comme des accidents de plain-pied. On appelle cela des chutes de hauteur.
Les diverses origines des accidents de plain-pied
Le principal facteur déclenchant une chute de plain-pied est la perte d’équilibre. Cette dernière est due à une combinaison de facteurs d’ordre matériel, environnemental, organisationnel mais aussi individuel. Chacun de ses facteurs de risques pris isolément contribue peu à la survenue d’un accident de plain-pied. Par contre, la conjonction de plusieurs de ces facteurs peut rendre une situation très dangereuse.
Pour ne citer que quelques exemples de facteurs déclenchant :
- Les facteurs d’ordre « matériel » :
- Une faible résistance au glissement ou un mauvais état des sols ;
- Un système d’accès aux véhicules et aux machines absent ou mal conçu ;
- Des chaussures inadaptées ou en mauvais état (des rangers de pompier abîmées, par exemple) ;
- Des vêtements inadaptés (une tenue de pompier trop grande, par exemple)
- Les facteurs d’ordre « environnemental » :
- Un obstacle imprévu ;
- Un éclairage insuffisant…
- Les facteurs d’ordre « organisationnel » :
- Des contraintes temporelles (le travail dans l’urgence ou la mauvaise gestion d’un planning) ;
- Des tâches à effectuer en même temps…
- Les facteurs d’ordre « individuel » :
- Le non-respect des consignes ;
- La non-détection des risques ;
- La méconnaissance de la situation de travail…
Les mesures de prévention à adopter en entreprise
La meilleure façon de prévenir les chutes de plain-pied en entreprise est de prôner une bonne tenue des locaux, ce qui signifie :
- Un nettoyage des sols immédiat en cas de déversement ;
- Un marquage des sols mouillés ou humides ;
- Un désencombrement des passages les plus sollicités ;
- Un éclairage optimal des aires de travail et des locaux en général…
Il est également possible d’améliorer la sécurité et réduire ainsi les risques de chute en appliquant de nouveaux revêtements de sol. Ces derniers doivent cependant faire l’objet d’un entretien récurrent.
Concernant le choix des chaussures de protection, il est primordial de choisir un modèle correctement ajusté. Et puisqu’il n’existe pas de chaussures antidérapantes pour toutes les conditions imaginables, il est recommandé aux entreprises de consulter des fabricants de chaussures experts.
Les accidents de plain-pied représentent 20% des accidents du travail avec arrêt et sont aussi graves que les autres accidents. Ils se produisent en situation professionnelle dans des circonstances variées qui sont peu connues car rarement analysées de manière approfondie.
C’est pourquoi chaque entreprise de plus de 20 salariés en France se doit de former un collaborateur aux gestes qui sauvent en cas d’accident et de disposer d’une trousse ou d’un sac médical pour les premiers secours.
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